Et si le gouvernement allait plus loin! Quel impact sur le marché du granulé ?

Et si le gouvernement allait plus loin! Quel impact sur le marché du granulé ?

Le chauffage au granulé de bois prend sa place en répondant à des attentes individuelles

Malgré le degré de notoriété maximum et d’importants moyens de communication des énergies fossiles et fissiles, le marché du granulé prend progressivement et assurément sa place sur le marché des énergies.

Grâce à des arguments forts, le chauffage au granulé de bois répond aux attentes des consommateurs qui désirent réduire leurs dépenses énergétiques et être acteur de la transition énergétique. La filière du chauffage au granulé de bois est certes jeune mais elle a amélioré sa notoriété auprès du grand public.

Ce mode de chauffage sait aujourd’hui se positionner lorsque les ménages font le choix d’une énergie, que ce soit dans le neuf ou la rénovation. Il répond à des attentes individuelles en termes de prix, de confort et de performance.

Il répond à un besoin collectif dans un contexte porteur

Le chauffage au granulé de bois dans le paysage des énergies renouvelables répond aussi à ce besoin collectif de trouver des solutions pour une meilleure qualité de l’air et à un enjeu de taille : l’indépendance énergétique.

Comme Nicolas Hulot l’a précisé :  « les énergies fossiles appartiennent aux XIXème et XXème siècle. »

Le contexte ambiant est porteur, le gouvernement montre son soutien pour les énergies renouvelables et notamment pour la biomasse grâce à de nouvelles mesures :
-Un « chèque énergie » revalorisé passant de 150 à 200 € (4 millions de ménages)
-Un coup de pouce pour les CEE avec une prime passant de 1300 à 3000 € maximum pour les ménages modestes. Pour les autres ménages, elle est de 550 €.
-Un Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) maintenu à 30%

Focus sur le CITE de 30% 

Propellet France dans son « Livre Vert » adressé aux décideurs politiques avait demandé d’encourager les ménages, désormais prêts à passer aux EnR, grâce à un crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE) exclusivement réservé aux énergies renouvelables.

Rappelons qu’en 2016, on avait estimé à 240 millions d’Euros l’aide de l’Etat pour inciter une chaudière gaz ou fioul contre 86 millions pour le chauffage au granulé de bois. Cette dépense est à mettre en perspective avec le coût de la tonne de CO2 non émise qui est de plus de 800 € par tonne de CO2 pour le fioul contre 350 € par tonne pour les chaudières à granulé et 600 € par tonne pour les poêles à granulé.


      copyright Propellet

Et si le gouvernement allait encore plus loin !

L’évolution de la filière du chauffage au granulé de bois sera directement impactée par les décisions du gouvernement sur le CITE.
Dans le Plan Climat, Nicolas Hulot avait annoncé la suppression du CITE pour les chaudières fioul mais il semble que le gouvernement ait fait machine arrière.

Quel serait l’impact si cette mesure était maintenue ?

Si le CITE ne s’appliquait pas pour l’achat d’une chaudière au fioul à condensation, le coût de l’achat d’une chaudière à granulé serait probablement inférieur ou égal à celui d’une chaudière fioul à condensation. Au vu de la stabilité et du faible prix du granulé sur le long terme, le retour sur investissement serait plus pertinent pour un appareil à granulé de bois. 

En 2016, le nombre de chaudières  au fioul à condensation de puissance < 70kW vendues en France a été 31 622.

En admettant que seulement 20% de ces achats se reportent sur une chaudière à granulé, cela pourrait atteindre 6400 chaudières à granulé. En 2017, les ventes des chaudières à granulé de bois devraient être de 4700.

Par conséquent, cette mesure pourrait permettre d’au moins doubler les ventes, voire de les tripler !

Pour le secteur du chauffage au granulé de bois, plus qu’un coup de pouce, cela serait une mesure forte qui stimulerait les ventes. Soutien utile pour une filière jeune et dynamique qui a lourdement investi dans la qualité et l’emploi.