Premiers chiffres de l’étude
En 2018, on compte 6 275 installations collectives et industrielles de chauffage au bois de plus de 50 kW. Les chaufferies au granulé représentent 18% des installations ce qui représente 2% de la puissance cumulée bois installée. Parmi ces installations, on compte plus de 90% de chaufferies de moins de 300 kW.
L’avis des experts par rapport au choix du granulé
Les animateurs bois-énergie et les bureaux d’études ont été interrogés quant au choix du granulé :
• Certains maitres d’ouvrage n’ont pas automatiquement l’idée du granulé pour leur chaufferie.
• Ceux qui ont une volonté d’installer une chaufferie biomasse préféreront parfois la plaquette pour valoriser une ressource la plus locale possible.
• Ceux qui n’ont pas une volonté particulière d’utiliser de la biomasse seront souvent plus rassurés par la solution au granulé plus simple d’utilisation que la solution plaquette.
Un des choix qui influencent l’option granulé ou plaquette est lié au foncier et à l’accessibilité du site de la chaufferie. Une chaufferie plaquette ayant une emprise au sol plus importante que le granulé, la solution plaquette sera automatiquement éliminée sur un site trop petit ou difficile d’accès.
Dans le cas où le foncier et l’accessibilité ne sont pas limitants, la plaquette est souvent préférée pour des puissances de plus de 200 kW peu intermittentes. Le granulé est privilégié pour des puissances inférieures à cette limite.
Les bâtiments présentant une forte intermittence des besoins de chauffage, comme les établissements scolaires, sont bien adaptés pour un chauffage au granulé.
Retours d’expériences sur l’exploitation
Le granulé présente une simplicité d’utilisation qui rassure les maitres d’ouvrage réticents à l’idée d’installer une chaufferie biomasse. Dans l’ensemble, les pannes pouvant survenir sur une installation au granulé sont les mêmes que celles que l’on trouve sur des installations plaquettes, mais avec une fréquence d’occurrence bien inférieure (combustible mieux calibré qui limite l’usure des installations).
La chaufferie au granulé présente également peu de problèmes d’approvisionnement en combustible. Les fournisseurs proposent un combustible homogène et de bonne qualité.
La compacité du stockage des granulés est également un avantage par rapport aux plaquettes : la possibilité d’installer des silos, pour combler les espaces vides déjà construits (caves d’immeubles par exemple), permet de limiter les dépenses en génie civil sur les projets granulés.
Le fractionnement de la puissance totale, en plusieurs chaudières de taille moindre, est une pratique assez courante sur les installations aux granulés. Cette mise en cascade des puissances permet une meilleure couverture des besoins annuels ainsi qu’une simplicité d’entretien.
La preuve par le reportage
Depuis 10 ans, les projets de petites chaufferies collectives aux granulés ont augmenté.
Les collectivités semblent avoir bien cerné la pertinence du granulé pour les bâtiments scolaires, comme le prouve les nombreux projets de mise en place de chaufferies aux granulés dans les collèges et lycées neufs.
Reportages : école, mairie, logement collectif, centre de vacances, centre aquatique …