LE GRANULÉ À L’ASSEMBLÉE NATIONALE

  • Politique
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Propellet a rencontré la députée Louise Morel dans le cadre de la mission parlementaire flash sur la situation du granulé en 2022. Après la publication du rapport de cette mission l’été dernier, nous sommes ravis de partager avec vous son intervention à l’Assemblée Nationale le premier février dernier et de pouvoir réagir de manière proactive.

Cette rencontre a été fructueuse, et nous sommes reconnaissants de constater que notre implication commence à avoir un impact concret.

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Le commentaire d’Eric Vial sur LinkedIn : « Madame la Députée Louise Morel et Monsieur le Député Laurent Croizier, la filière du chauffage au granulé de bois vous remercie de tout cœur pour cette question au gouvernement. La réponse du Ministre de la transition écologique aurait dû nous éclairer sur les vraies raisons de cette baisse de MaPrime Rénov’. Malheureusement, on reste encore sur notre faim. L’argument selon lequel, la France doit regarder ce « qu’il y a à faire par ailleurs au titre de la biomasse » n’est pas recevable. En effet, quoi que soit ce « par ailleurs », la trajectoire annoncée par l’ADEME et l’État pour le développement du nombre de foyers chauffés au bois précise un passage de 8 à 11 millions de foyers d’ici 2030 sans augmenter la consommation de bois ; ceci grâce à la poursuite de l’amélioration des performances des logements, des appareils et de leur installation. L’urgence est donc de décarboner et non de réduire l’encouragement de nos concitoyens à utiliser la première énergie renouvelable de France et accessoirement la plus économique. Nous serions ravis d’échanger avec Monsieur le Ministre sur ce sujet en espérant un aménagement de cette évolution incohérente de MaPrimeRénov’. »

Il convient d’ajouter que nous sommes toujours dans l’incompréhension face aux velléités du gouvernement de réduire les aides pour le chauffage au granulé.

Voici quelques arguments erronés qui ont été entendus et auxquels Propellet souhaite répondre :

– Dans sa réponse à Louise Morel, le Ministre de la Transition Écologique fait allusion à la perspective de nouveaux usages du bois pour la décarbonation de certaines industries : les biocarburants (aviation et autres), la sidérurgie… Outre l’argument du message d’Eric Vial, il ne faut pas oublier que ces nouveaux usages présentent des rendements énergétiques bien inférieurs à celui du chauffage au granulé et ne devraient pas être mis en concurrence. La logique de cascading semble bien vite oubliée.

– Le bois énergie domestique ne devrait plus être soutenu car il pollue et est responsable de nombreux décès chaque année. Non seulement c’est faux pour les usages de qualité du bois énergie et tout particulièrement pour le granulé, mais une étude du laboratoire CERIC montre que les informations sur la responsabilité du chauffage au bois dans la qualité de l’air ne sont pas exactement ce que déclarent les organismes officiels. Propellet communiquera très prochainement sur ce point.

– On rase les forêts pour faire du granulé. Nous vous renvoyons à notre vrai-faux pour répondre à cette idée reçue.

– L’État ne souhaiterait pas mettre trop de pression sur notre filière car la production de granulé a du mal à suivre la demande (crise de 2022). Évidemment, ce n’est pas le cas et pour le prouver, il suffit de regarder les chiffres : en 2022, la consommation de granulé en France a augmenté d’environ 100 000 tonnes alors que le volume de granulé produit a augmenté de 250 000 tonnes. Certes, l’hiver a été clément et certains clients ont limité leurs achats en raison du prix élevé du granulé, mais cela ne représente pas 150 000 tonnes ; sans compter l’augmentation des importations sur la période. La panique du marché a simplement entraîné une avance très perturbatrice de la demande dans le temps. Une autre preuve de l’incohérence de cette affirmation est le niveau actuel élevé des stocks dans toute la filière européenne du granulé.

– Le ministère des Finances cherche à faire des économies et il a observé que le chauffage au granulé avait consommé une grande partie du budget MaPrimeRénov’ en 2022. Dans l’absolu, on peut comprendre cet argument, mais dans la pratique, Bercy savait déjà que les ventes d’appareils chutaient de plus de 50% et que, par conséquent, le granulé n’allait pas consommer beaucoup du budget MaPrimeRénov’ en 2023 et en 2024.

– Dans le prolongement du point précédent, il est également soutenu que cette part importante du budget de MPR attribuée au granulé n’est pas rentable en termes de réduction des gaz à effet de serre par rapport à celle des pompes à chaleur. On considère que le chauffage au granulé a un rendement de 85 à 106% et que celui d’une pompe à chaleur est de l’ordre de 300%. Or, c’est inexact pour la pompe à chaleur si on prend en compte la vraie énergie primaire. En effet, la vraie énergie primaire n’est pas l’électricité mais l’énergie qui sert à la produire (sauf pour l’hydraulique, le solaire ou l’éolien, mais ils ne représentent malheureusement pas la part prépondérante de la production d’électricité) : qu’on utilise le charbon, l’atome, le gaz ou le bois, le rendement de la production d’électricité est toujours d’environ 30%. Par conséquent, le vrai rendement d’une pompe à chaleur (COP 3) est de 300% x 30%, soit 90% ; grosso modo, comme celui du granulé.

Dans ce contexte de mauvaise interprétation, de méconnaissance ou de déformation de la réalité, il est important que Propellet renforce sa communication et entreprenne un vrai travail d’influence. L’enjeu est l’avenir de la filière.

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