Chaque année, les épisodes de pollution hivernale remettent sur le devant de la scène les émissions de particules. Parmi les nombreuses sources d’émissions, le bois-énergie est systématiquement montré du doigt. Or, les progrès technologiques ont permis de faire des progrès considérables et le bois est désormais une solution propre et respectueuse de l’environnement.
Aujourd’hui, 82% des particules dues au chauffage au bois sont émises par des foyers ouverts et des appareils trop anciens. Le renouvellement rapide de l’ensemble du parc constitue l’enjeu essentiel pour améliorer la qualité de l’air.
C’est la raison pour laquelle des décisions importantes ont été prises au niveau politique.
Les 5 clefs de la qualité de l’air :
– Les décisions politiques pour impulser le renouvellement du parc
– La performance de l’équipement
– La qualité du combustible
– Les compétences du professionnel
– Le comportement de l’utilisateur
Le renouvellement du parc « boosté » par des décisions politiques
Interdiction d’utilisation des foyers ouverts dans la Vallée de l’Arve
Une première en la matière, la préfecture de Haute-Savoie a pris la décision d’interdire, à partir du 1er Janvier 2022, l’utilisation des foyers ouverts pour atteindre les objectifs fixés par le plan de protection de l’atmosphère (PPA) de la Vallée de l’Arve. En effet, cette vallée est particulièrement sensible à la pollution parce qu’elle concentre dans un espace contraint par le relief, toutes les activités humaines et donc les émissions polluantes. La surveillance fine de la qualité de l’air sur ce territoire, effectuée par l’association Atmo Auvergne-Rhône-Alpes démontre une présence importante de plusieurs polluants notamment les PM 10. La décision du Préfet Pierre Lambert permettra de réduire de manière significative les émissions de particules fines. Cette décision s’accompagne de la mise en place d’une aide de 2000€ pour remplacer les anciens appareils par des appareils de chauffage modernes et performants.
Aides financières de la part des pouvoirs publics
Les Pouvoirs publics encouragent les ménages à s’équiper d’appareils récents pour améliorer la qualité de l’air et permettre à la France de se rapprocher de ses engagements européens sur les plafonds d’émissions. Ils ont mis en place des aides financières pour inciter les consommateurs à renouveler leurs appareils : prime à l’achat d’un équipement performant, Fonds Air Bois mis en œuvre par les collectivités territoriales.
Plus d’informations sur les aides ICI
La performance de l’équipement
Le travail en matière de R&D mené depuis plusieurs années par les industriels du secteur des appareils de chauffage au bois, soutenu par l’ADEME, a permis de mettre sur le marché des équipements performants, d’un point de vue énergétique et environnemental. En effet, ces appareils offrent des rendements élevés et une combustion optimisée qui permettent de réduire les émissions de particules.
Le chauffage au granulé de bois a un vrai rôle à jouer. En effet, une des clefs des résultats de l’étude Ineris (2019) montre que le taux d’humidité du granulé, la combustion et l’alimentation automatique des appareils au granulé (poêle et chaudière) permettent une combustion optimisée et donc des émissions de particules très faibles.
Comme le montre le graphique, les émissions de particules ont été divisées par 2 en 8 ans grâce au remplacement des foyers ouverts et des appareils anciens. Par conséquent, le renouvellement rapide de l’ensemble du parc constitue l’enjeu essentiel pour améliorer la qualité de l’air.
Un label au service de la performance environnementale
Les appareils labellisés Flamme Verte ou ayant des caractéristiques équivalentes répondent à une charte de qualité exigeante en termes de rendement énergétique et d’émissions polluantes. Chaque année, les critères deviennent plus stricts. Aujourd’hui, seuls les appareils les plus performants (7 étoiles) sont labellisés Flamme Verte.
La qualité du combustible
Si le choix de l’appareil est essentiel, celui d’un combustible de qualité est également important pour réduire les émissions de particules. Le taux d’humidité du granulé inférieur à 10% et ses qualités intrinsèques lui confèrent d’emblée une excellente combustion.
Les labels et certifications reconnus sur le marché français permettent au consommateur de choisir un combustible performant : NF Biocombustibles solides, DINplus, ENplus.
Le rôle et la compétence du professionnel
La qualité de l’installation est un facteur essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’appareil et donc de faibles émissions de particules. La conception doit être anticipée et adaptée : emplacement dans l’habitation, puissance ajustée à la surface à chauffer et aux besoins énergétiques, conduits, …
Le comportement de l’utilisateur
Le comportement de l’utilisateur a également un impact sur les émissions. Son rôle est moins important que pour un appareil à bois classique puisque selon l’étude Ineris (2019), sur un cycle complet, environ 80 % des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes après l’allumage à froid de la première charge de bois ou à chaud lors du rechargement. Pour le granulé, l’alimentation se fait de manière automatique. En revanche, l’utilisateur aura un rôle capital à jouer dans la qualité et la régularité de l’entretien de son appareil : vidage du cendrier, nettoyage de l’appareil et suivi rigoureux du contrôle de son appareil et/ou du conduit de son appareil (ramonage) par un professionnel.