Sur un marché en pleine croissance, la DGCCRF veille au grain et a visé 6 poêles « dangereux ». Cette enquête réalisée en 2018 portait sur le contrôle de la sécurité des poêles à granulé à usage domestique. Une des conclusions de l’enquête a établi que 40% des établissements contrôlés étaient en anomalies par rapport à la réglementation (notamment sur l’étiquetage) et 5 poêles (sur 6) ont été considérés comme dangereux. La Commission « poêles » de Propellet a pris le sujet très au sérieux car il serait regrettable que 6 poêles à granulé déficients viennent ternir l’image de 160 000 autres vendus par an. Parmi les 70 à 80% du marché représentés par les marques de cette commission (et celles de ses partenaires) aucun produit n’a été mise en cause dans cette enquête.
La DGCCRF a réalisé une enquête en 2018 portant sur le contrôle de la sécurité des poêles à granulé à usage domestique. Une des conclusions de cette enquête a établi que 40% des établissements contrôlés étaient en anomalies par rapport à la réglementation et que 5 poêles étaient considérés comme dangereux.
L’interprétation faite et relayée par les médias peut s’avérer naturellement « anxiogène » pour des consommateurs qui souhaiteraient faire le choix de ce type de chauffage. (cf articles de Batiweb et de Batiactu)
Comment réagir face à cette situation ? La Commission « poêles » de l’association nationale du chauffage au granulé de bois (Propellet) s’est réunie pour apporter des éléments de réponse :
- La majorité des anomalies relevées concerne l’étiquetage de la sécurité des appareils
La Commission « poêles » de Propellet se questionne sur la provenance de ces produits qui devraient normalement avoir reçus l’homologation CE avant une mise sur le marché européen. En effet, pour qu’un appareil soit mis sur le marché, les instructions d’installation et d’utilisation sont obligatoires tout comme une documentation dans la langue du pays.
- Les points de sécurité relevés sur les appareils dits « dangereux » :
– Bords coupants (sur 1 appareil) = risque de coupures
– Température de trémie (sur 1 seul appareil) = risque de brûlures
– Cache plastique du bouton de réarmement pouvant facilement se desserrer = risque d’ingestion par un enfant (sur 4 appareils).
Face à ce constat, la DGCCRF précise que le risque potentiel demeure à priori limité : « Toutefois, le niveau de risque global a été considéré comme moyen ou faible, notamment en raison d’une probabilité limitée de survenance de risques identifiés, ce qui a conduit à l’absence de retrait-rappel de ces produits »
La Commission poêles de Propellet partage cet avis et se dit rassurée par le fait que les producteurs concernés se sont engagés à mettre les appareils en conformité notamment sur le cache plastique. Certains professionnels ont choisi de le retirer sur l’ensemble de leurs poêles, d’autres ont choisi de le resserrer afin qu’un outil soit nécessaire au desserrage.
La question centrale que se pose Propellet est la représentativité des poêles incriminés.
Ces résultats d’enquête ont fortement interrogé les parties prenantes de la filière des poêles à granulé présents sur le marché français. Après investigation au sein de cette Commission qui représente avec ses partenaires entre 70 et 80% du marché des poêles à granulé en France, aucune marque n’avait de produit mis en cause dans cette enquête. La question de la représentativité des produits prélevés est donc posée.
C’est d’ailleurs pour cette raison que cette Commission souhaitait avoir des précisions sur les marques et modèles mis en cause dans cette enquête ainsi que sur les «établissements» contrôlés. Après échanges avec la DGCCRF, il apparait que nous ne pourrons obtenir de détails sur ces appareils. Cependant, l’organisme indique que les poêles contrôlés dans cette campagne de prélèvement étaient issus de signalements ou d’identifications d’établissements par les directions départementales de la DGCCRF.
L’avis de la Commission « Poêles » de Propellet
Il ne faudrait pas que cette information laisse à penser que 40% des poêles à granulé en France présentent des anomalies alors que la majorité des distributeurs présents sur le marché français travaillent sérieusement et sont d’ailleurs surpris que de telles non-conformités existent encore.
Sur les 160 000 appareils installés par an en France, ce serait regrettable que 6 poêles de marques non représentatives du marché viennent porter préjudice à l’image de cette énergie exemplaire.
Le secteur du chauffage au granulé de bois est en forte progression, la vigilance s’impose. Par conséquent, dans son ambition de développer une filière pérenne et de qualité, Propellet soutient l’action de la DGCCRF.