Les chiffres du granulé
Dans un marché du granulé mondial qui a produit 28 millions de tonnes en 2016, l’Europe est historiquement le leader et elle contribue fortement à la croissance de ce secteur. En 2016, l’Europe (EU-28) a produit 14 millions de tonnes et a consommé 21,7 millions de tonnes, ce qui répond donc à 65% de la demande (production domestique).
Le reste est principalement importé d’Amérique du Nord, de la Russie ou d’autres pays d’Europe.
Non seulement la filière du chauffage au granulé de bois diminue la dépendance énergétique, mais elle permet de dynamiser la valorisation de ressources locales et elle favorise la création d’emplois locaux.
Après une longue croissance soutenue, pour la première fois, la filière a connu entre 2014 et 2016 un ralentissement des ventes d’appareils, lié à 3 hivers doux successifs. Ainsi, entre 2015 et 2016, on estime que les ventes de poêles sont restées stables en Europe à environ 340 000 unités alors que celles des chaudières sont passées de 43 000 à 39 000.L’hiver 2016-2017 a été plus rigoureux, ce qui a permis de relancer sensiblement les ventes d’appareils et la consommation de granulé, équilibrant ainsi l’offre et demande.
La part de la chaleur et de l’électricité en Europe
Les granulés sont utilisés soit pour produire de la chaleur, soit pour produire de l’électricité. Sur les 21 millions de tonnes de granulé consommés en 2016, 61.7 % ont été utilisés pour la production de chaleur.
La consommation peut être divisée en trois utilisations : le chauffage résidentiel pour 42.6%, le collectif et industriel pour 19.1% via des chaufferies ou de la cogénération. Les 38.3% restants sont utilisés pour la production d’électricité en cogénération ou des centrales 100% électriques.
Le marché collectif
Bien que les taux de croissance semblent positifs, le marché de la chaudière dans le collectif, industriel et tertiaire reste encore marginal. Les raisons principales sont que la conscience du besoin de contribuer à la protection de la planète est en hausse, mais elle reste encore limitée et elle est souvent étroitement liée aux aides.
Les budgets consacrés à l’énergie pour les entreprises restent faibles comparés aux autres frais opérationnels qui continuent de diminuer, limitant ainsi la motivation pour le changement d’énergies. Le développement d’entreprises spécialisées dans l’offre de services énergétiques contribue à ce changement mais elles sont encore trop peu nombreuses pour avoir un effet significatif. En Autriche par exemple, une importante campagne pour promouvoir l’utilisation du granulé dans le collectif a été menée mais les retours ont été limités. Ce marché se développera véritablement lorsque le prix des énergies fossiles sera plus impacté par l’augmentation du prix du carbone.
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